Etre une élève éternellement

 

Je reviens sur le blog, je suis ravie de réinvestir cet espace.

Cette semaine, vous m’avez peut-être croisé au cours d’Elodie, au studio Lonaya, et vous me reverrez très certainement tant j’adore être de ce côté de la salle : me laisser guider, sortir de ma pratique habituelle et bien huilée pour de nouvelles postures, de nouveaux inconforts, une autre voix, un autre regard, le yoga est tellement riche et multiple !
Vous aviez remarqué qu’on utilise le même mot, « apprendre », pour l’apprenti ou l’apprenant, le professeur qui transmet ou l’étudiant reçoit l’enseignement ?
Car nous sommes en formation permanente.
Nous inscrire dans cette démarche, au-delà de la simple pratique physique, avec la philosophie du yoga, c’est s’offrir la chance de grandir, un peu plus, à chaque instant.

Être un élève éternellement, c’est garder des yeux innocents sur le monde, l’émerveillement des premières fois et la soif de découverte comme guide, se positionner en observateur patient et choisir la naïveté délibérément.
Rester un élève, même si l’on devient professeur (surtout si l’on devient professeur !), en remettant sans cesse en question ses certitudes, c’est se préserver de la rigidité, je crois, ce qui nous permet de garder de la souplesse, au tapis comme dans la vie, donc une capacité d’adaptation garante de l’équilibre.
Et l’équilibre, ça tombe bien, c’est ce que l’on cherche non ?
😉

Je guide les pratiques au Studio Lonaya du lundi 17h30, mardi 18h et mercredi 07h (oui pour vivre les belles énergies du lever du soleil ensemble !) et je vous propose qu’on s’accompagne à grandir tous ensemble via nos tapis.

PS : pour répondre à vos attentes, on ajoute un créneau le mardi 10h, merci pour votre confiance ❤️

A bientôt,

Aurélie

L’art de ne rien faire

Lin Yutang – « Si vous pouvez passer un après-midi parfaitement oisif de manière parfaitement oisive, vous avez appris comment vivre. »



Comme il est difficile d’être contraint de s’arrêter…
Après quelques semaines à la maison pour une raison de santé toute autre que celle qui touche notre société aujourd’hui, je ne peux que le constater de nouveau. Notre rythme est tellement effréné en temps normal… Et si comme moi, vous avez une tendance à l’hyperactivité, aux projets incessants, au mouvement physique ou mental permanent, vous ressentez peut-être aussi comme cela nous confronte à un vide, parfois angoissant, dès lors qu’il nous faut nous stopper.

Le mouvement colibri ou décroissant nous invite à ralentir depuis longtemps pourtant. La méditation, la sagesse bouddhiste également. C’est vers ces courants, cette spiritualité que je me suis tournée il y a quelques années, pour y voir plus clair et mieux comprendre ce qui se passait un moi dans ces moments-là. Ca m’a aidé.

Aujourd’hui, il n’est même plus question d’un ralentissement, il s’agit de tout arrêter puisqu’on nous demande de rester à la maison quelques semaines. Au maximum chez soi. Dans son espace clos.

Avec au départ, un soulagement type « premiers jours de vacances » et chute de tension, peut-être accompagné une première grasse matinée, puis plus ou moins vite un sentiment de tourner en rond. Les émotions surgissent, de nulle part, on est stressés, agacés, on gesticule de plus en plus fort alors qu’on est pieds et poings liés. Ces émotions, je crois qu’il s’agit de les accepter, d’accepter qu’elles nous envahissent un temps, d’être en colère, d’avoir peur, d’être triste, de les regarder en face, d’essayer d’identifier ce qui se passe en nous, de mettre des mots, d’essayer de le dire, de l’écrire ou de le partager autrement. Car tout ce qui se passe est ensuite porteur de dialogue ou de création. 

La situation nous invite à devenir de meilleures versions de nous-mêmes, j’en suis convaincue. Personnellement, ces pauses forcées me permettent toujours de me connaître moi-même un peu plus. Comme chaque fois que nous sommes, nous humains, dans la merde, dans la mélasse, nous avons la possibilité d’en faire quelque chose, de sublimer ou d’éclore. En nous reliant à notre créativité, en choisissant de lire, de nous instruire, en prenant le temps de nous connecter à nos essentiels, de nous questionner sur ce qui l’ait réellement, à faire du tri, de la place… On peut sortir grandi. 

En réalité, on nous demande juste de devenir nos chats.


Quelques idées de choses à faire ou mes habitudes qui me permettent de garder le cap quand je suis contrainte de rester chez moi… 

  • garder ma routine

Chez moi, cela signifie : me lever à peu près comme le soleil, rester fidèles à mes rituels ayurvédiques (je peux vous en dire plus dans un autre article si cela vous intéresse) et faire un peu de yoga avant de prendre mon café. Ca semble surement monacal mais après avoir testé de nombreuses routines piochées ici et là, type recettes de cuisine appliquées de manière strictes d’abord puis à ma sauce ensuite, j’ai réussi à fignoler la mienne, qui m’aide à démarrer du bon pied. 

  • lire ma pile à lire (qui grandissait de jour en jour, je pense que la photo se suffit à elle même !)

  • appeler les gens que j’aime (mais genre longtemps)
  • faire des crêpes

Meilleur anxiolytique du monde. Je vous file ma recette. Bisou.

100g amidon de mais, 200g de farine de blé, 1/2 sachet de levure ou 1cac de bicarbonate de soude, tu touilles, 2 cas de sucre si tu n’envisages pas de mettre des trucs sucrés dedans, 4 oeufs (de mes poulettes c’est trop cool parce que leurs jaunes sont orangés et donne une couleur de ouf à la préparation), tu re-touilles et 750ml de lait (végétal ou non, au choix) petit à petit. Tu laisses reposer 1h minimum. Tu ajoutes 2 petits bouchons de Cointreau parce que toi même tu sais. Et voilà.

  • faire du yoga

J’ai rejoins la communauté de YogaConnect en m’abonnant et trouver toujorus de l’inspiration pour créer mes cours (et de pratiquer simplement aussi, on continue toujours d’apprendre). J’envisage d’ailleurs de publier deux vidéos pour mes élèves, dont une séance pour les coureurs, si cela vous intéresse, faites le moi savoir en commentaire 😉

  • courir et pédaler

Bon là, on est d’accord ça coince un peu. A moins que vous ne soyez équiper d’un home trainer ou que vous viviez près d’un coin nature, vide de tout humain ou presque. En tout cas, pas de prise de risque on le rappelle, les urg ont assez de taff comme ça.

Mais réfléchir au fonctionnement d’une prépa ou faire du renforcement, ça marche aussi 😉 

  • changer ma déco, rempoter les plantes en mal d’affection, peindre avec des fonds de pots de peinture des cadres, des meubles ou des chaises, bref transformer sa maison en refuge d’Elmer.
  • faire du tri, ranger des papiers… Champions de la procrastination, le moment est venu d’être à jour !
  • le tour des internets

– pour nos côtés créatifs, les vidéos d’Elise Francisse que vous pouvez aussi retrouver en live pour un café à 09h tous les matins sur son compte instagram. Depuis mon agenda ressemble à celui d’un étudiant des Beaux Arts en moins joli surement mais c’est pas grave ! (Si j’oublie un de vos anniversaires, c’est qu’il est caché sous du masking tape et j’en serais désolée)

– les vidéos de Coline, parce que cette meuf est très drôle, et depuis une éternité.

– relire les articles de Charline et son quotidien d’IDE libérale.

– m’enrichir des savoirs partagés par Clémentine sur son blog consacré au yoga (3heures48minutes)

– feuilleter le livre Batchcooking, mode d’emploi de Miss Blemish qui est d’utilité publique actuellement finalement 😉

NB : je ne suis rémunérée par personne, n’est pas de partenariat, je vous partage juste comme ça 😉 


« Cela aussi passera »

Courage à vous mais gardons confiance, ce n’est qu’une question de temps, et bientôt ce sera derrière nous.

N’hésitez pas à me faire vos retours, si cet article vous a plu, qu’on se soutienne dans ces moments particuliers et à partager vos petites occupations. Prenez bien soin de vous.

Les signes

Je les vois les signes depuis que nous avons été ensemble, ceux toujours là pourtant.

Mon cerveau brume des mauvais jours m’empêche de les voir souvent.
Aujourd’hui, c’est limpide.
L’eau claire après que les éléments se soient déposés, au fond, doucement.

Il y a des mots, des personnes, des rencontres.
Des changements, des musiques.
Une manière de laisser la danse monter en soi qui ne trompe pas, une fluidité qui ne ment pas.

Il y a ces doux instants de bon endroit au bon moment.

Il y a des mots, des paroles, des liens qui se font comme d’autres se défont.
Et c’est ainsi.
Et c’est accepté, parce qu’enfin acceptable.

Il y a ces signes, qui montrent la voie, l’ouvre, parfois grand comme ça. Proposition plus qu’obligation. Evidence plus que quête de sens. Accueillir la vie simple est si difficile pourtant, accepter que le mental-défi vibre au rythme de l’évidence-cœur. C’est simple quand c’est évident, comme tout ensuite s’articule. Il n’y a plus de lutte, plus de passage en force, plus de portes closes, les choses ne s’effondrent pas, ne bougent pas beaucoup, pivotent à peine, mais si logiques deviennent.

Laisse le temps.

Ne cherche plus.
Ne remue plus.
Observe.

Tu ne couleras plus.
Tu ne te débattras plus.
Attends