C’est un peu chiant le bonheur parce que ça ne pousse pas à l’inspiration. Ni à l’envie d’écrire, de se livrer, ni de trop partager. Le bonheur, c’est une douceur qu’on garde en bouche longtemps, au creux de soi, égoïstement, qu’on chérit très très fort, avant qu’elle ne s’évapore.
Mais bon comme je me suis imposée comme objectif d’écrire plus spontanément, je me dis qu’il faut que je le verbalise : en ce moment ça va. Comme quoi… Peut-être bien que j’ai touché le fond, et que ça y est, c’est la vraie impulsion..
Ce bonheur… « J’te tiens, j’te tiens, j’te lâche plus, j’t’enfeeeeerme dans mon coeur… »
Comprenne qui pourra. (Chloé <3) (oui parce que je crois qu’en dehors de toi, personne ne connait cette chanson)
Oui d’ailleurs, je ne suis pas une vraie blogueuse hein, tout le monde l’a bien compris, donc je vais me permettre d’être un peu plus personnelle aussi. De mentionner les gens que j’aime. Après tout j’ai le droit, je fais ce que je veux, je suis chez moi.
Chez moi ! Oh oui chez moi, enfin chez moi…. Si vous avez suivi quelques peu mes péripéties, vous savez que mettre le premier coup de pelle dans un terrain de la campagne toulousaine fût la croix et la bannière. Mais il faut s’accrocher, y croire, tenir le cap, toujours, toujours.
Après des mois de travail acharné, tantôt seuls, tantôt accompagnés, nous avons réussi. Du trou aux quatre panneaux pour murs, de la dalle au toit, des plaques de placoplâtres aux lames de parquets, des coups de peinture aux coups de peintures et aux autres coups de peintures (ça m’a semblé si long…), nous avons fini. Bon ok, presque, les finitions d’une maison, il parait que c’est pour toute une vie.
On est si contents ! L’homme dit qu’il ne débande pas depuis une semaine, c’est vous dire (oui c’est un poète).
Alors tous les matins, je chéris ce bonheur, cette maison de l’amour, de la victoire, de la joie, des larmes et du houblon, je remercie tous les petites mains si fortes venues nous soutenir, regarde le lever du soleil, la couleur rosée du ciel et écoute les bruits de la forêt d’en bas, j’entends le rossignol là, le rossignol les gars !, pars courir à n’importe quelle heure sur les sentiers, grâce à vous, grâce à nous, grâce à mon homme acharné, ça sent l’essence du bois, ça craque comme dans une vieille maison, car ma cabane a déjà l’âme d’une vieille maison, une maison pourtant toute jeune qui semble vous dire qu’elle en a déjà vécu, des vertes et des pas mûres, et qu’elle est malgré tout debout, petite, simple mais si fière, tellement à notre image, tellement nous.
Dans quelques temps, en plus des poils et de la Plume, s’ajouteront les moutons et les poulettes, surement aussi des pousses vertes mais pour l’instant, sur son terrain tout neuf, elle se suffit à elle même, s’emplit de nos rires et de nos silences reconnaissants, de la vie, si belle, tout simplement, des grillons qui s’éveillent, des bouchons de champagne et de cidre qui enfin pop, des ballades au clair de lune, des remous de la rivière, des voisins en semblables généreux.
C’est peut-être parce qu’on a eu l’aperçu du néant que ça nous touche autant.
C’est chiant à écrire, c’est gnangnangnan, mais c’est tout doux dans mon dedans.
Je vous embrasse, la bière est au frais, je vous attends.
C’est merveilleux !!!
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Ouiiii ❤
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