En pointillés.

Je n’ai pas vraiment disparue. J’ai mis cette interface en hibernation quelque temps, me suis fait marmotte des internet, j’ai quitté un Facebook où je ne me reconnaissais plus et perdais mon temps à lire un fil d’actualité qui ne me parlais plus.

Je me suis questionnée sur la pertinence de garder ce blog. Désormais guérie, pourquoi continuer d’écrire ?

Est ce que je suis encore légitime à publier des articles ?

Je prends le risque de répondre oui d’abord et puis d’envoyer cette question dans les roses ensuite. Cette question n’a pas lieu d’être. J’ai aimé vous raconter mon histoire pendant ma maladie, ma manière de la vivre, d’explorer ce monde en étant passer de l’autre côté, un soignante qui doit se soigner. J’ai relu plusieurs fois mes articles avant de les publier, pour qu’ils parlent au plus grand nombre au prix parfois d’une certaine spontanéité.

Aujourd’hui donc, pourquoi ne pas continuer d’écrire des histoires, pas forcément la mienne mais celle d’instants de nos vies, ou de vies que je croise ? Ecrire est ma « croissance post-traumatique » pour reprendre le terme si juste de Nassim Taleb. J’espère écrire de manière plus décomplexée, plus souvent, tant pis pour les fautes et les flops, l’aspect brouillon ou chiffonné. Mais continuer tout de même.

Je crois en la création. Pas seulement dans son aspect thérapeutique mais dans le sens qu’elle donne à nos vies. Qu’il s’agisse de faire des canevas ou des photos, produire des vidéos, travailler le bois, tricoter des écharpes ou faire des tiramisus. Elle est le sens de nos vies d’humains. Nous sort de l’ennui, nous rallume comme des ampoules, nous soustrait au temps, change notre angle de vue. Alors quand on saisit un petit bout de ce plaisir là, celui de faire quelque chose de ses petits doigts, je crois qu’il faut continuer d’en faire des petits nœuds et se laisser aller. Au moins un petit peu.

Ca a du sens pour vous aussi ? Vous êtes encore là ? Vous restez si je laisse le champion du Scrabble un peu de côté ?

Quelque soit votre écho, je vous embrasse,

8 réflexions sur « En pointillés. »

  1. tu as besoin de fermer ce livre pour aller de l’avant … alors fermes le si ta petite voix t’en parle … bonne route et belle vie ♥ et merci d’avoir partagé ce dur chemin avec nous

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